30/04/2014

Brèves d'avril : Need for Speed

2,5 / 5




A n’en pas douter, Dreamworks table avec l’adaptation au cinéma de la série de jeux vidéo Need for Speed sur un succès pareil  à Fast an Furious. La bande annonce léchée sur « Butterflies and Hurricanes » de Muse, d’une efficacité redoutable, laissait présager du meilleur. Malheureusement, si le carton au box office est assuré, le film de Scott Waugh laisse une impression très mitigée. 

Là où la licence Fast and Furious a su réaliser pour ses deux derniers opus une alchimie réjouissante entre fun et action, Need for Speed peine à faire jubiler son spectateur. Certes le métrage part avec le désavantage de ne pas avoir le charismatique Dwayne Johnson à son casting, mais cette absence aurait pu être compensée par la présence d’un Michael Keaton déchaîné qui s’en donne à cœur joie en organisateur de courses automobiles. Le problème de Need for Speed tient d’abord à sa partie introductive interminable qui met en place les éléments du récit principal de vengeance. Se voulant plus sérieux que Fast and Furious, le film introduit un arrière-plan social qui tombe à plat à force d’empiler les clichés éculés, au lieu de tisser les liens entre les personnages de façon satisfaisante. Lorsqu’elle intervient, la tragédie au cœur du prologue manque alors sérieusement de crédibilité, et sa mise en scène à coup de ralentis n’arrange rien. 

Le tout s’améliore un peu une fois la partie principale de l’intrigue lancée, mais Need for Speed souffre d’une alternance artificielle entre gravité et humour. Les pitreries auxquelles se livrent les personnages secondaires cohabitent mal avec des accidents de voiture d’une violence assez réaliste. Les erreurs de justesse d’acteurs qu’on a vu bien meilleurs ailleurs (surtout Aaron Paul) tiennent probablement au caractère schizophrène d’un film qui s’éparpille à vouloir gagner sur deux  tableaux contradictoires.  Au bout de ses 2 heures excessives, Need fo Speed a offert son lot de courses spectaculaires mais ces dernières compensent tout juste un récit très approximatif.

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